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EdoWorldArtworks

EdoWorldArtworks : L'Art Libre

LE MANOIR DES VICTIMES DU DIABLE

undefinedJe fus invité par mon ami, Monsieur de Foucquet, à séjourner dans son manoir que l'on disait mystérieux.
J'avais accepté l'invitation et je partis aussitôt pour Paris.
Arriver à Paris, chez mon ami, je découvris que je n'étais pas le seul invité.
Le soir même, je dînais en compagnie de mon ami, de sa femme, ainsi que des autres invités que je ne connaissais absolument pas.
Après avoir mangé, je m'étais retiré dans ma chambre pour me reposer. Soudain, après quelques minutes de sommeil, je fus réveillé par un bruit étrange. Je descendis dans le parc. Là, je vis l'un des invités disparaître devant mes yeux.
Le lendemain, tout le manoir parlait de cette disparition. Certaines personnes se posaient des questions et d'autres parlaient de la volonté divine de Dieu ou de Satan.

Deux jours plus tard, une autre personne disparut. Mon ami, Monsieur de Foucquet, était très consterné par ces disparitions. Il pensait que Dieu le punissait d'avoir chassé son cuisinier.
Je lui expliquai que Dieu n'avait aucune raison de le punir car, après tout, il n'avait commis aucun péché. De mon côté, j'étais persuadé que le diable avait des rapports avec ces disparitions.

Le jour suivant, la femme de Monsieur de Foucquet disparut à son tour. Mon ami m'expliqua que, juste avant la première disparition, il avait brisé un miroir. Je compris donc que le diable lui avait donné, comme punition, sept ans de malheurs.
Les disparitions se succèdèrent de jour en jour. Monsieur de Foucquet était devenu très malheureux depuis la disparition de sa femme.

Une nuit, je fus pris de convulsion. J'avais des excès de chaleurs. Ma peau devenait rouge, mais d'un rouge feu. Et du rouge, elle devenait orange. Je vis le diable en personne. Il était horrible avec deux cornes sur le front. Il possédait une cape rouge avec un revers noir, couleur de la mort.
Le diable me prit par la main, et ce fut la fin.
Je disparus à mon tour, le vendredi 13 mai de l'année 1850.

Monsieur de Foucquet avait fait le total des disparitions. Il y en avait eu six. Quelques temps plus tard, il disparut à son tour, dans les mêmes circonstances que moi. Ce fut la septième victime du diable.
Nous savions que nous étions en enfer, et que nous y subirions les pires souffrances, mais les autres habitants du manoir ne savaient pas ce qui les y attendait...

© 1994 DAVID NOGENT.